mercredi 5 décembre 2007

de vous à moi

ça vous travaille hein ? vous, moi, entre nous le... la...
vous attendez les mots, de moi ?
bon, on y va

de vous à moi, un jour qui passe, ou ne passe pas,
ce... oui... ce... qui nous prend parfois,
et vous, et moi

en vous, en moi, coule un... coule un... ni vous ni moi
ne nous y noierons deux fois, bah,
n’y pensons pas

à vous, à moi, le... juste un instant, et dedans,
l’éclat d’un rire ou d’un regard,
avant le noir

plus qu’un... ou un... de vous à moi, soit petit à,
qui nous relie, si ça vous dit,
quand ça vous va

déçu(e) ? vous espériez du... de la... des...et nib,
c’est ça, dites-vous, c’est peu, c’est tout ?
bof, pas terrible

tout est dit là, pourtant, et pour moi, et pour vous,
plus qu’il n’en faut, c’est sûr, à vous,
à moi, à nous

ce tout, c’est quoi? tout vous, tout moi, c’est tout,enfin!
alors ce tout, trouvez-vous, ne
ressemble à rien

si vous voulez; tout, c’est le... un... rien d’autre à voir,
ne cherchons plus, ne cherchons pas,
ni vous, ni moi

dessous, dessus, derrière, à côté ou là-bas,
plus de... ni de... ou de... même pas
de... non, même pas

vous demandez, vous attendez des mots de moi,
ça vous travaille, ce qui irait
de vous à moi

vous insistez, du fond du coeur dites-moi tout,
regardez-moi au fond des yeux,
dites-moi nous

suis-je en vous, êtes-vous en moi, sommes-nous là
ou bien ailleurs, y a-t-il vous,
y a-t-il moi ?

moi ? dans le fond, ma foi, non, je n’en jurerais pas
de vous à moi, je la préfère
au chocolat

vendredi 23 novembre 2007

string, burka & C°

l’hiver la mer
bali cap vert
noël au balcon
nabeul hammamet
pâques à phuket
à fes les garçons
les filles à manille
moi tranquille
zouk à zanzibar
moi peinard
en string et en tongs
du mat au matin

l’été bronzer
se poser
moi pépère
ressortir scooter
et j’me pavane
sur ma bécane
biches et demoiseaux
faites-vous beaux
dernier virage
avant paris-plage
en tongs et en string
du mat au morning

na na na, Al qaïda a dit
ya kékchose qui cloche
j’dirai plus, Ben a renchéri,
ya kékchose qui cloche

si tu crois ksa va
ksa va ksa va ksa
va durer toujours
la saison du string
et le temps des tongs
si tu crois ksa va
tu n’imagines pas
ce que tu te gourres

première fatwa :
adieu string, fissa la burka
alinea :
les tongs, j’veux plus voir ça

ici les culs-bénits font pas la loi,
j’ai répondu,
l’occident a ses valeurs,
aux pieds les tongs, à l’air
le cul,
l’occident c’est le string, pas la burka

histoire de l’impressionner, j’ai lâché,
j’fréquente des personnalités, tu sais,
j’ai pris un verre
avec Redeker,
qui ça ?
signé une pétition
de JL Melenchon,
connais pas,
j’ai la photo dédicacée de stars,
B-H Dombasle, Berlusconi, Bigard,
vois pas,
Bézu ?
non plus,
si tu veux j’peux siffler par coeur
le dernier tube d’Yvette Horner,
veux pas

à cours d’arguments
j’lance négligemment,
j’ai sur une étagère, chez nous,
un autographe signé Zizou

pas possible, s’énerve Oussama,
fatwa number two : l’est à moi

minute papillon,
t’arrête d’abord de nous intimider,
qu’on puisse causer,
négocions, ensuite nous verrons

pour les tongs, ça s’est bien passé,
j’y ai renoncé,
Ben a du charme, il a fait mouche,
j’adore les babouches

question string j’voulais pas céder
de laura bush j’avais mandat
mini boxer dernier carat
les pourparlers achoppaient sur un mot
(avec la syntaxe on plaisante pas trop)
il exigeait le string ou la burka
j’revendiquais le string sans la burka
on allait se crêper le keffieh
quand j’ai eu cette idée d’génie
l’ouest était sauf grâce à ma pomme,
ben me couvait des yeux, conquis,
on a chanté : fatwa go home

soleil l’hiver, l’été bronzer,
la mer toujours recommencée,
djumbo à djerba
doudou à douala,
sur mon scooter se pavaner
vers paris-plage, Benny et moi,
toujours les yeux dans les yeux et
le string sous la burka

le string sous la burka
le string sous la burka
pour l’érotisme je vous dis pas
le string sous la burka...

jeudi 22 novembre 2007

sentimentale

point du jour, petit matin blême
c'est heure où la campagne blanchit
il dit c'est toi c'est toi que j'aime
je lui réponds que moi aussi


midi, sirènes au plein soleil,
la ville qui grouille et retentit,
il me dit que c'est pour la vie,
moi c'est pareil que je lui dis


temps du thé qui se fait attendre,
mots qui jouent les durs et z'yeux tendres,
il est mon homme est-ce que je l’sais ?
moi c'est tout comme que je lui fais


doutes et questions le soir venant
m'aimeras-tu où quand comment ?
qui ? moi ? quizas quizas quizas
moi qui chante et ça ça l'dépasse


questions plus doutes au crépuscule
lui engagé moi reculant
lui reproches à cours de serments
bégaiements lui top ridicule
comment veux comment veux-tu
moi qui chantonne ça ça le tue

nuit blanche qui passe jour qui se lève
moi qui en écrase ça ça l'achève

mardi 20 novembre 2007

j’ai changé

j’ai changé, tu sais,
l’hiver,
te l’aurait-on dit,
elle ne reconnai-
trait pas son petit,
ma mère


le froid a passé
par là,
gelant mon coeur d’ar-
tichaud tard le soir
et à la rosée,
rosa


les jardins du lux
embourg
fleurissaient mes pre
miers mots doux de luxe,
chics et chocs de pre
mière bourre


toi moi dans une bulle,
je veux,
mots doux, le toutim,
toi et jules sans jim,
attendu que jules,
c’est je


tout ça terminé,
fini,
ne reviendra plus,
capri, disparu,
comme a commencé
parti


le temps a passé,
par ci,
les beaux blancs lilas
délicats par là,
et tout le passé
aussi


ne fais pas des mains,
des pieds,
ne fais rien, crois-moi,
sens que tu n’es pas
en odeur de sain
teté


le matin venu
peut-être
ton nom plein de grâce
n’aura plus d’espace,
de place, n’aura plus
lieu d’être


je te salue donc,
marie,
rosa ou lulu
ou qui que tu fus,
juliette ou manon,
lorie


qui fus autrefois
chéri,
qu’importe ton nom,
juliette ou manon,
lulu ou rosa,
henri


peu nous chaut ton nom,
vraiment,
autant qu’on l’oublie
puisque tu es parti(e),
qu’emporte ton nom
le vent


si tu passes un soir,
un jour,
à proximité
de mon coeur blessé,
te laisse pas avoir,
amour


ton temps à le con
soler
ne perds pas poupée,
ne perds pas poupon,
n’aie pas de pitié,
achève-le, mon coeur,
va te faire ailleurs
bourrer

lundi 19 novembre 2007

attends

attends garçon, attends, attends,
baisse pas encore l’rideau
de fer
non, ressers-moi plutôt,
laisse aller l’temps à l’en,
l’envers
 

finira bien par arriver,
mon grand, mon beau, mon lé
gionnaire
laisse la voie libre au passé
et n’oublie pas, allez,
mon verre


et mes cibiches, un verre de vin,
j’la connais, tu sais, la
rengaine
pour faire rappliquer le marin
faut du rêve, et tout ça,
qui traîne


le rimmel qui se fait la malle,
la clope et puis l’jaja,
l’espoir,
l’accordéon qui vient, qui chiale,
rit sur la vie qui va,
qui foire


va bien finir par débarquer,
t’en fais donc pas, allez,
bonhomme,
remets-moi ça vite fait,
maint’nant sûr qu’il va pas tarder,
mon homme

dimanche 18 novembre 2007

au fond des cordes

C'est sûr, tout ça m'aura donné,
me donne encore, si vous saviez,
bien du fil,
bien du fil à retordre


Vous savez de quoi je parle, hé,
De la vie, quoi,
dans laquelle il faut mordre


Vous je ne sais pas, évidemment,
moi j'ai les dents Email Diamant.
Alors ça va,
c'est bon, tout est en ordre.


Virer de bord, de cap changer,
d'horizon, de peau, se paumer,
perdre sa voie,
en ordre ou en désordre.


J'en veux toujours, imaginez,
j'en redemande, jamais assez,
de vous à moi,
à tu, à toi, encore.


À tort ? j'embrouille mes jours et mes
nuits, en veux-tu, tu en auras des
noeuds, en voilà,
KO au fond des cordes.


C'est sûr, tout ça m'aura donné,
me donne encore, si vous saviez,
bien du fil à...


Vous je ne sais pas, moi c'est pervers,
un à l'endroit, deux à l'envers,
j'ai jamais trop su filer droit,
alors ça va, ça va comme ça,
ça va comme ça, c'est dans mes cordes
c’est dans mes cordes

samedi 17 novembre 2007

blues dans le désert

sur la route défoncée
j’trimballe
mon cafard
les cahots
des ornières ensablées
broient mes idées noires
ça fait mal
j’suis KO

KO brûlure et comme un air
d’enlisement
l’air incandescent du désert
étouffement

toi qui apparais
disparais
insaisissable
valse-hésitation
hallucinations
moi mirages et sable
dans ma tête un grain
les bottes j’en ai plein

j’traîne mon bleu à l’âme dans le désert
dans le désert

tous ces paumés
j’aurais jamais cru le désert si peuplé
tous ces paumés qui cherchent après quoi
tournent en rond
crient ton nom
tous ces paumés c’est moi encore moi
rien que moi qui cherche après toi
après toi

je suis salement à la ramasse
j’ai bu la tasse
pris et repris le dernier verre
garçon une bière
dernier verre avant la frontière
j’suis pas très clair

j’ai pas trouvé les pointillés
pas dégoté le Rio Grande
j’suis pas tombé sur le panneau
fin du passé

panneau percé
le vieux panneau
ses mots d’espoir sur fond grêlé
repose en paix

passé le fleuve, étranger,
adieu chagrin
les souvenirs touchés coulés
avec l’eau du bain
rétroviseur plié cassé
bye bye le passé
j’ai pas trouvé mon écriteau
pas déniché les pointillés
sous le soleil rien de nouveau
l’impression qu’tu m’as repassé
quand je me suis jeté à l’eau

j’suis juste tombé dans ton panneau
et j’ai marché
marché

j’ai beau marcher beau porter
ma croix
dans les santiag’s j’ai beau filer
droit
j’ai toujours pas trouvé
le rio Grande
le rio Grande ou le Léthé
le Léthé

j’traîne mon bleu à l’âme dans le désert
dans le désert

j’mets bout à bout mes illusions
j’avance sur des bulles de savon

combien de grains
pour faire un désert
combien de chagrins
les bottes j’en ai plein

j’égrène et un et deux
mon chapelet de vœux pieux
et je me perds
de rien en rien
dans ma tête un grain

KO brûlure et comme un air
d’enlisement
manque d’air
étouffement
et comme un air de guerre des nerfs

combien de divisions
d’émotions
et de trous noirs
combien d’espoirs
combien de nuits, de larmes blanches
et de prières
de moi qui flanche
combien de bières

sur le sofa défoncé
j’étale
mes idées noires
les sursauts
des ressorts déglingués
bercent mon cafard
à deux balles
j’suis zéro

vendredi 16 novembre 2007

Paroles, paroles...

Des paroles de chansons enregistrées Sacem.
l’enfant


le gravier crisse sous le pas
parfois se met en tas et la terre apparaît
dessous
 

le soleil luit

 
l’enfant s’arrête
assis sur la pierre chaude
la pierre douce

 
et le soleil berce l’enfant


glissée du pot
une fleur fane sur le marbre
le marbre doux
le marbre chaud
 

l’enfant tient le soleil endormi dans ses bras

 
le gravier crisse
se met en tas et la terre
dessous

 
à cloche-pied l’enfant avance
dans l’allée
de tombe en tombe
tango sucré nostalgie (sous les roses)

Il a pourtant duré longtemps
le temps du ré
du régliss’ zan

faudrait le chercher dans les choux
le temps déca
ti des cachous

reviendra pas non de sitôt
le temps des cha
cha (cha) chamallows

filé depuis belle lurette
le temps de l’a
nis des sucettes

on lui a fait le coup de la crise
au temps des fraises
et des cerises

quelle sacrée baffe il a pris
le temps des gros
malabars oui

tu pens’ pas qu’il est un peu tard
pour t’y coller
aux carambars

qui lui aura soufflé le moral
emporté le
temps des mistrals

fondu coulé le temps béat
des bouchées doubles
au chocolat

fin d’entracte et ko zéro
le temps frileux
des esquimaux

guimauve et bonbons périmés
leur temps sous les
roses enterré

serais-tu quitte pour autant
avec le temps
de la nostalgie gominée
madeleines et petits gâteaux
tartes à la crème et aux regrets
temps à la gomme et encombrant
qui colle au coeur au corps aux dents
comme une tenace haribo
comme sur un parquet glissant
s’agrippait le temps du tango
quitte vraiment ?
n’y crois pas trop
reprends plutôt un pépito
un petit lu un palmito...

paroles, paroles...

Des paroles de chansons enregistrées Sacem